Renata avait conduit jusqu'à l'hôpital alors que je me trouvais à l'arrière de la voiture, aux côtés d'Athena qui saignait. Je n'avais qu'une idée en tête, notre enfant. J'avais tellement peur qu'il soit en danger, qu'elle le soit également. Tout ça était de ma faute, c'était également celle de Leyna, mais ça, c'est une autre histoire. Nous étions arrivés à l'hôpital, les infirmiers avaient emmené Athenaïs je ne sais où et on ne pouvait pas y aller avec eux. J'attendais donc en stresse dans la salle d'attente avec Renata. Je ne savais même pas quoi lui dire car j'étais en colère, stressé, ailleurs. J'avais peur et quoique l'on me dise, ça ne changerait rien à mon état.

J'arrivais à l'hôpital avec Leyna et Carter. Je savais que nous n'étions pas les bienvenus aux yeux de Renata et je savais que Leyna et Carter ne l'étaient pas non plus aux yeux de Roberto et même si tout ça était partie de moi, on se devait tous d'être là pour elle. Pour lui montrer que nous étions désolée et qu'elle pouvait compter sur nous malgré tout. On se mit alors à chercher Roberto et Renata dans tout l'hôpital jusqu'à ce que nous les trouvions dans la salle d'attente des urgences. Ils avaient apparemment tout les deux soigné leurs plaies, je me retournais vers Carter et Leyna, « Ils sont là, on y va ! ». Je m'approchais d'eux et une fois à leur hauteur, je m'arrêta, voulant prendre des nouvelles de ma belle soeur, « Alors, comment elle va ? ».

Le trio de choc arriva et je ne mentirai pas, j'étais heureux de tous les voir la car malgré cette forte tension, ils tenaient à être présents pour Athenaïs et c'était tout à leur honneur, du moins je crois. Je pris Giulia par la main quand elle s'approcha de nous pour nous demander des nouvelles du bébé et Athena. « On en sait pas plus pour le moment ! Renata a été soigné, moi aussi, c'est tout ce qu'on sait en fait ! ». Je posais ensuite mon regard sur le couple, me demandant ce qu'ils pouvaient bien se dire. Au fait, au départ je m'en moquais mais en les voyant s'éloigner, je me posais vraiment des questions. Je n'avais confiance en aucun des deux donc j'avais raison d'être suspicieux.

Je ne me souvenais plus de ce qui s'était passé. Je me rappelais seulement m'être faite pousser par Leyna, être tombée au sol et après c'est le trou noir mais au moins, je sais que si je suis là, c'est de la faute de ma soeur. Mon fils m'avait été enlevé trop tôt et à présent, il devait rester en observation. Heureusement que j'avais eu la chance de le voir avant qu'ils ne l'emmènent même si à ce moment là j'étais dans les vapes. Carter et Renata arrivèrent les premiers dans ma chambre et personnellement, j'étais vraiment heureuse de les voir, je voulais les serrer dans mes bras mais franchement, je n'en avais pas la force alors je me contentais de leur sourire légèrement. Carter me demanda comment je me sentais, Je vais un peu mieux maintenant, c'est déjà ça ! Bref, approchez ! Je ne voulais pas leur parler de loin, je voulais qu'ils soient très proches de moi. Débarqua ensuite le duo que je ne voulais pas voir, accompagné de Roberto. En voyant Leyna, je perdis totalement mon sourire, la pointant du doigt, la, j'eus une voix qui me sortait de je ne sais où. Je ne répondis même pas à sa question car j'avais une chose à faire la concernant, Toi viens là !.

Il était évident que je n'allai pas la prendre dans mes bras après ce qu'elle m'avait fait. Certes, j'avais couché avec son gars mais moi au moins, je n'avais pas mis sa vie en danger. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle l'avait fait volontairement et ça, je ne pouvais pas l'accepter, c'était beaucoup trop pour moi, elle avait dépassé les bornes. Dégages sans faire d'histoire ! Je lui chuchotais cela à l'oreille avant de poser mon regard dans le vide. Sincèrement, à cet instant, je voulais être seule, ne plus avoir personne dans ma chambre. Je voulais prendre mon fils dans mes bras mais c'était impossible pour moi de le faire, aussi, je fixais mon regard sur Renata. Je suis désolée, ça me fait vraiment plaisir de vous voir mais j'ai vraiment besoin de me reposer. Je fis quelques secondes de silence avant de m'adresser à ma meilleure amie, Par contre j'aimerai que tu restes Renata !

Renata prit ma main dans la sienne avant de s'asseoir près de moi. Elle avait l'air encore plus triste que moi et je n'aimais pas la voir dans cette état, ça me faisait mal et si ça continuait comme ça, nous allions toutes les deux finir dépressive dans cette chambre d'hôpital. Je posa mon autre main sur la sienne. Je voulais en faite la faire réagir, qu'elle tourne la tête vers moi et qu'elle arrête de fuir mon regard, Rena, qu'est-ce qui ne va pas ? Nous étions à présent seules elle et moi alors elle pouvait tout me dire, j'étais prête à tout entendre, même les choses les plus horribles qui soient. Après cette soirée en même temps, rien ne pouvait être plus horrible de toute façon donc bon, j'étais prête, toute ouïe.

A ma simple question, Renata déballa tout ce qu'elle contenait depuis plusieurs heures à présent. Elle sentait mal, tout ça à cause de ma soeur et moi, car elle pensait ne pas avoir agit, mais qu'aurait-elle bien pu faire sincèrement ? Se battre avec Leyna comme l'avait fait Roberto et Carter ? Non, je préfère encore qu'elle n'ait soi-disant rien fait. Pour elle, elle n'avait pas agit mais je pensais le contraire et puis, elle avait prit le risque de s'en manger une de la part de Leyna pour me protéger, pour protéger également mon bébé, Ne va pas sur le terrain des "et si" Rena ! Car je pourrai faire pareil ! Si je n'avais pas couché avec Carter, rien de tout ça ne serait arrivé, je n'aurai pas été enceinte, personne ne se serait battue et puis, Leyna ne t'aurait pas frappée en pleine figure ! Bah oui, c'est comme ça mais c'est vrai ! En fait, tout ça était de ma faute et tout le monde avait été la victime de mes mauvais actes, même ceux qui ne devraient même pas être dans l'histoire.

Voir Carter et Roberto se battre, Leyna s'en prendre à moi et me jeter à terre jusqu'à ce que j'accouche prématurément, savoir que ma belle soeur m'a trahit, que ma meilleure amie s'est faite frapper par ma soeur, savoir également que mon bébé risque de ne pas survivre. Tout ça n'avait pas réussi à me faire pleurer mais il a fallut que je dise la vérité à Renata sur l'identité du père pour que des larmes se mettent à couler le long de mes joues. Quand elle me demanda si Roberto n'était pas le père, je fis non de la tête en guise de réponse puis elle comprit tout, tout de suite, Oui c'est pour ça et si je ne t'ai rien dit c'est parce que j'avais tellement honte de moi, tu ne sais pas à quel point ! Je n'avais pas honte d'être tombée dans les bras de Carter non, mais de l'avoir fait alors que j'étais en couple, ça si. Et en plus de ça, je suis tombée enceinte après.

Bien sûr que je lui faisais confiance, une confiance aveugle même mais ceux en qui je n'avais pas confiance, c'était ces clowns qui venaient à peine de quitter la chambre. Là-dedans, je ne comptais bien évidemment pas Carter, pour moi, il faisait également en quelques sortes parti des "victimes" de la soirée si je peux nous nommer ainsi. Je séchais mes larmes avant qu'elle ne me prenne dans ses bras. Ca me réconfortait énormément. J'avais la sensation de ne pas être seule dans ma galère quand elle se trouvait à mes côtés. Cette femme était mon pilier et depuis notre rencontre, je ne voyais plus ma vie sans elle. Je te fais entièrement confiance ! A présent, je n'attendais qu'une chose, que l'on me ramène mon fils au plus vite. J'avais de le prendre également dans mes bras.

Renata avait rompu notre étreinte avant de sortir de la chambre. Elle croisa tout de suite une infirmière. Je me demandais ce qui pouvait bien se passer et j'eus rapidement une réponse à ma question. En fait, elles se trouvaient tellement près de la porte de ma chambre que j'entendais toute leur conversation. C'est ainsi que je compris que Renata était allé prendre des nouvelles de mon fils auprès d'un membre qualifié du personnel. La réponse de cette femme me mit dans un état de panique tel que je commençai à poser des questions stupides. Renata, où est mon fils ? Voilà ce que j'entendais pas questions stupides car en effet, je savais où mon fils se trouvait vu que j'avais entendu la réponse de l'infirmière.

Je l'entendais parler mais je savais bien que ce n'était pas à moi qu'elle s'adressait. Je voulais voir mon fils et je pense que je serai capable d'y aller en rampant s'il le fallait. S'il vivait ses dernières heures, je voulais être à ses côtés jusqu'à la fin. Renata revint vers moi, me demandant si je pouvais marcher. Je me leva tout en répondant à sa question, Oui bien sûr, allons-y ! Je m'approcha d'elle et une fois devant celle-ci, j'attendis qu'elle nous emmène jusqu'à la salle où se trouvait mon fils. Je voulais le serrer dans mes bras ou au moins le voir si la première option n'était absolument pas envisageable.